La CGT-Energie entend accentuer la mobilisation, "le plus fort possible" en appelant à un mouvement d’action pour protester contre la loi Travail. Des "baisses de charges" pourraient s’en suivre.
Vers une baisse importante des charges
Les appels à la grève pour annuler le projet de loi Travail se multiplient. Après la grève des raffineries, c’est au tour des centrales nucléaires. "Nous appelons à un mouvement le plus fort possible", a indiqué la porte-parole de la fédération nationale mines-énergie (FNME-CGT) Marie-Claire Cailletaud. Selon ses explications recueillies par RTL, des coupures d’électricité ont eu lieu ce mardi dans plusieurs quartiers de Nantes et dans le plus grand centre commercial d’Europe à Marseille. Mais elle estime que d’importantes baisses de charge pourraient survenir jeudi.
Appel à une huitième journée de grèves
Dans le but de faire retirer le texte controversé sur la loi Travail, les syndicats opposés à la loi El Khomri, la CGT et FO en tête, lancent un appel à une huitième journée de grèves et de manifestations partout en France. Les salariés à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) ont déjà voté la grève et l’arrêt de la production d’électricité. Comme rapporté par France 2, le réacteur numéro 1 de ce site de l’Aube ne fonctionne pas suite à un problème technique et le réacteur numéro 2 va être arrêté jeudi. Un porte-parole d’EDF a de son côté indiqué qu’il était "’difficile" de prévoir les impacts sur la production électrique. "Cela pourrait entraîner des baisses de charge" en cas de forte mobilisation sur les sites, tout dépendra de l’ampleur de la grève, a-t-il souligné sur RTL.
Des inquiétudes sur l’avenir de la branche
Le mouvement de contestation contre la loi Travail se durcit. Pendant les assemblées générales organisées ces derniers jours dans plusieurs sites, "de jeunes salariés ont fait part de leur volonté d’intervenir sur leur outil de travail", a constaté Laurent Heredia, membre de la direction fédérale de la FNME-CGT. Hormis "le retrait de la loi Travail", le syndicat s’inquiète toujours de l’avenir de la branche énergétique. Effectivement, l’État a promis en avril de renflouer le groupe EDF, criblé de dettes et plombé par des prix de l’électricité en berne en Europe.