Une étude rendue publique cette semaine a révélé les chiffres poignants sur la situation d’illettrisme des jeunes Français à raison de 4,3% contre près de 10% en grande difficulté de lecture.
L’étude de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) s’est basée sur des tests conduits auprès de 770 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans. Ces derniers ont participé à la Journée défense et citoyenneté. Les résultats ont révélé que les garçons rencontrent plus de difficultés que les filles.
Les garçons plus lésés que les filles
Dans les détails, 9,9 % des jeunes Français testés en 2015 ont de "très faibles capacités de lecture", contre 5,6% au niveau national et 4,3% des jeunes testés possèdent "des difficultés sérieuses". Par ailleurs, au sein de ce groupe de jeunes en difficulté figurent 11,3 % des garçons testés et 8,4 % des filles. Ces différences entre les sexes sont très importantes pour les niveaux d’études les moins élevés, précise le rapport cité par Ouest France.
4,3% en situation d’illettrisme"
Ces 4,3 % "peuvent être considérés en situation d’illettrisme" marqué par un déficit important de vocabulaire, d’après les critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. En revanche, les 5,6 % atteignent un niveau lexical correct, mais ont du mal à comprendre les textes écrits, ajoute la Depp. En outre, la fréquence des difficultés est plus accentuée dans les départements du Nord, entourant l’Ile-de-France ou plus encore en outre-mer.
Les chiffres dans les régions
En métropole, les taux de jeunes en difficulté les plus élevés ont été observés dans l’Aisne (16,7 %) dans la Somme (14,5 %), dans l’Oise (12,9 %) et dans la Nièvre (12,7 %). En Ile-de-France, cette part se situe entre 4,6 % à Paris et 11,5 % en Seine-Saint-Denis. Une hausse considérable de ces pourcentages est constatée en outre-mer dont 30 % en Guadeloupe, Martinique et Réunion, 48 % en Guyane et 75 % à Mayotte.
En savoir plus sur le site du ministère de l’Éducation nationale