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Dans une interview, le pape François Ier s’est exprimé sur la laïcité en France, son soutien au cardinal Barbarin et ses prochaines destinations sur le territoire français pour le partage de l’évangile.
Un voyage en France pour le pape François Ier
Lors de son entretien avec le quotidien La Croix, le souverain pontife François 1er s’est exprimé dans un premier temps sur un voyage à destination de la France. Le déplacement est d’ailleurs prévu après l’élection présidentielle, à savoir les 23 avril et 7 mai 2017. Le pape envisage surtout de passer dans trois grandes villes, Marseille, Lourdes et Paris. "J’ai reçu il y a peu une lettre d’invitation du président François Hollande. La Conférence épiscopale m’a aussi invité. Je ne sais pas quand aura lieu ce voyage, car l’année prochaine est électorale en France et, en général, la pratique du Saint-Siège est de ne pas accomplir un tel déplacement en cette période. L’an dernier, quelques hypothèses ont commencé à être émises en vue d’un tel voyage, comprenant un passage à Paris et dans sa banlieue, à Lourdes et par une ville où aucun pape ne s’est rendu, Marseille par exemple, qui représente une porte ouverte sur le monde", a-t-il déclaré à La Croix, comme rapportée par le Figaro.
Le soutien de l’église Catholique au cardinal Philippe Barbarin
Toujours dans cette interview, le pape François Ier a réitéré son soutien infaillible au cardinal Philippe Barbarin. Par rapport au scandale de pédophilie qui touche le diocèse de Lyon, le chef de l’Église catholique a déclaré que le cardinal avait pris toutes les mesures qui s’imposaient. "Il est vrai qu’il n’est pas facile de juger des faits après des décennies, dans un autre contexte. La réalité n’est pas toujours claire. Mais pour l’Église, en ce domaine, il ne peut y avoir de prescription. D’après les éléments dont je dispose, je crois qu’à Lyon le cardinal Barbarin a bien pris les choses en main. C’est un courageux, un créatif, un missionnaire. Nous devons maintenant attendre la suite de la procédure devant la justice civile". En réaction à une possible démission du cardinal Philippe Barbarin, le pape François Ier nie avec force et décrit cet acte comme une imprudence. D’après lui, c’est le meilleur moyen de se rendre coupable devant tous.
La laïcité en France
Si le pape François Ier ne manque pas d’admirer la France pour son apport au catholicisme, il n’hésite pas cependant à le tacler sur sa "laïcité exagérée". "Si une femme musulmane veut porter le voile, elle doit pouvoir le faire. De même, si un catholique veut porter une croix. La France devrait faire un pas en avant à ce sujet pour accepter que l’ouverture à la transcendance soit un droit pour tous", a déclaré le souverain pontife. Selon ce dernier, les racines chrétiennes de l’Europe ne devraient pas montrer une vision "triomphaliste ou vengeresse", "colonialiste". Si le pape reconnaît que l’Europe ne peut pas accueillir tous les migrants, elle ne devrait pas non plus les "ghettoïser". Quant à la question de l’islam, le pape François 1er est convaincu de la possibilité d’une coexistence entre chrétiens et musulmans. "Je viens d’un pays où ils cohabitent en bonne familiarité", a simplement conclu le chef de l’Église Catholique.
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