Le lundi de Pentecôte est, depuis 2004, sous le signe de la solidarité. En échange de cette journée travaillée, les employeurs versent 0,3% de leur masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.
70% des salariés restent chez eux
Mise en place en 2004 par Jacques Chirac et le gouvernement de Raffarin, le lundi de Pentecôte a été désigné pour être une journée de travail supplémentaire. Depuis, il a été baptisé "Jour de solidarité" pour financier une Caisse national de solidarité pour l’autonomie. Suite à de nombreuses critiques, les bases de cette journée travaillée ont été réformées en 2008. Ainsi, les entreprises ont désormais le choix de fixer le jour qui sera travaillé par les salariés. Certaines sociétés ont alors uniquement opté pour la suppression d’un RTT ou la répartition de cette journée de travail volontaire sur toute l’année. Une étude réalisée par le groupe Ranstad et relayé par RTL a révélé qu’au final, seuls 7 salariés sur 10 restent chez eux le lundi de Pentecôte.
2,2 milliards d’euros de la part des salariés
Les 30% de salariés qui se rendent au bureau le lundi de Pentecôte le font à titre de bénévolat. Le salarié travaille comme un jour normal, mais en revanche, l’employeur doit reverser 0,3% de sa masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. L’an dernier, l’État a réuni un peu plus de 2,2 milliards d’euros provenant de la contribution des salariés (CSA). Cette somme est additionnée aux quelques 700 millions d’euros versés par les retraités (CASA).
Au profit des retraités et des handicapés
Depuis 2004, plus de 30 milliards d’euros ont été attribués à l’autonomie des personnes âgées. Cette somme inclut le financement d’établissements spécialisés comme celui des maisons de retraites, et pour l’autonomie des handicapés, il faut y ajouter le financement d’instituts pour handicapés. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie partage ensuite 60 % des contributions de solidarité versées par les salariés au profit des personnes âgées, et 40% reviennent aux handicapés.