Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire au lendemain des révélations concernant le député Denis Baupin. Elle a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Le député Denis Baupin est accusé par des élues et des membres du parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) d’agressions et de harcèlements sexuels, rappelle Le Monde qui consacre un dossier sur le sujet. Cependant, le procureur de la République de Paris affirme dans un communiqué n’avoir aussi aucune plainte. L’élu envisage de porter plainte pour diffamation contre France Inter et Médiapart, les médias à l’origine de la révélation.
Denis Baupin affirme prendre acte de l’ouverture d’une enquête préliminaire un peu plus tôt dans la matinée, et assure qu’il va coopérer avec les institutions et le parquet, d’après son avocat Me Emmanuel Pierrat. Ce matin, la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, qui est également son épouse se disait "très touchée en tant que femme, en tant que compagne, en tant que mère et en tant que ministre". Elle avait dit que c’est devant la justice que les accusations de harcèlements sexuels visant le député de Paris devront être débattues.
Le député Denis Baupin a présenté hier sa démission de la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Il conteste les accusations de harcèlement sexuel qui lui sont reprochées par Sandrine Rousseau, Isabelle Attard, Elen Debost, Annie Lahmer et quatre autres femmes qui ont témoigné dans une enquête de Mediapart et de France Inter. Elles affirment avoir été victimes de la part du député d’actes relevant du harcèlement sexuel, comme l’envoi répété de centaines de SMS au contenu déplacé, malgré leur refus. D’autres relatent des agressions sexuelles, tels une tentative de baiser forcé ou des attouchements. Aucune des femmes ayant accepté de témoigner n’a porté plainte, par peur d’être pénalisée dans sa carrière.