Une association de bébés prématurés a envoyé une carte postale à tous les députés pour les interpeller sur les réalités de la prématurité. Un groupe d’études Prématurité et nouveau-nés vulnérables a été créé récemment à l’Assemblée nationale.
C’est l’association SOS Préma qui a est à l’origine de l’initiative, rapporte France Tv. Au recto de la carte postale envoyée aux députés figure une photo de Louise, un bébé prématuré né à seulement cinq mois et quelques jours de grossesse. Elle pèse à peine 600 grammes. Intubée, elle tient le doigt de sa maman. Au verso, ses parents racontent leur histoire bouleversée par la naissance.
C’est pour alerter les parlementaires sur les réalités que vivent les parents et les bébés prématurés. Un groupe d’études dénommé Prématurité et nouveau-nés vulnérables a été récemment crée à l’Assemblée nationale sous l’impulsion d’Isabelle Le Callennec, députée Les Républicains d’Ille-et-Vilaine. L’association SOS Préma souhaite que de nombreux députés intègrent le groupe.
Environ 60 000 prématurés par an en France
Il est évident qu’une naissance prématurée a de nombreuses conséquences. En effet, trois enfants sur quatre qui meurent sont des prématurés. Et 40% des grands prématurés, c’est-à-dire nés avant 30 semaines de grossesse. Ces bébés présentent des difficultés ou un handicap. En France, environ 60 000 bébés prématurés voient le jour chaque année.
Les naissances prématurées concernaient 7,4% des naissances en 2010 contre 5,9% en 1995, soit près de 22% d’augmentation en quinze ans, selon l’association SOS Préma. L’augmentation s’explique notamment par le développement de la procréation médicalement assistée, qui favorise les grossesses multiples et donc les naissances prématurées, mais aussi par le mode de vie des mères, comme la fatigue liée à un travail pénible, le tabagisme, une mauvaise alimentation ou encore le stress.
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— SOS Préma (@SOSPrema) 29 avril 2016