Salah Abdeslam sera défendu par Frank Berton, un ténor du barreau de Lille, et c’est l’État français qui va payer ses honoraires. Le suspect clé des attentats du 13 novembre 2015 est incarcéré depuis mercredi à la prison de Fleury-Mérogis.
Salah Abdeslam est accusé d’avoir participé aux attentats du 13 novembre 2015, et c’est l’État français qui va devoir payer pour sa défense via l’aide juridictionnelle, rapporte BFMTV. Il s’agit d’un dispositif mis en place en 1972. Pour pouvoir en bénéficier, il faut avoir la nationalité française, être ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne ou être étranger en situation régulière. Salah Abdeslam remplit ces conditions, le présumé terroriste est né en Belgique et est détenteur de la nationalité française.
Il faut aussi percevoir moins de 1 000 euros de revenus mensuels pour pouvoir être bénéficiaire d’une couverture totale et ne pas dépasser les 1 500 euros pour une couverture partielle. Une fois l’aide juridictionnelle accordée, le client a tout loisir de choisir son avocat. Il s’agit d’un effort de solidarité nationale, qui est collectée via les impôts, dont le principal suspect des attentats du 13 novembre 2015, incarcéré depuis mercredi à Fleury-Mérogis, va pouvoir bénéficier. Tous les frais de justice et les honoraires seront donc assurés par l’État, tels que les honoraires d’avocat, d’huisser et d’experts.
Me Elise Arfi, avocate au barreau de Paris, précise : "Dans une instruction criminelle, l’avocat percevra l’équivalent de 1 000 euros quelle que soit la durée de l’instruction et quel que soit le nombre de visites en détention qu’il aura à accomplir. Si l’avocat appelle sur le dossier des collaborateurs ou d’autres avocats, ils se partageront l’aide juridictionnelle". Et les charges qui pèsent contre le prévenu n’influent en rien son droit à cette aide.
"Nous sommes dans une démocratie et Salah Abdeslam est un homme, il a besoin de dire les choses. La justice se rend quand on comprend les choses, sinon il n’y a pas de sens aux procès, pas d’utilité pour les victimes", avait affirmé sur France 2 Frank Berton, l’avocat de Salah Abdeslam.