Selon l’Assurance maladie, la pertinence des arrêts de travail devrait entrer dans les critères de la prime donnée aux médecins pour améliorer leurs pratiques.
Pour l’Assurance maladie, les prescriptions d’arrêts de travail par les médecins devraient inclure de nouveaux critères dans la rémunération sur les objectifs de santé publique (Rops), rapporte RTL. Une prime est reversée aux médecins pour améliorer leurs pratiques, selon un document officiel qui sera présenté aujourd’hui. Le document en question prévoit la création d’un malus pour les médecins qui ne respectent pas leurs objectifs. Ces médecins risquent à l’avenir de ne pas toucher la totalité de la prime.
Jusqu’ici, aucune sanction n’est infligée aux médecins qui ne respectaient pas leurs objectifs. Aujourd’hui, les syndicats de médecins se retrouvent au siège de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour une réunion de négociation sur la convention médicale. Le texte détermine pour cinq ans les relations entre les médecins libéraux et la Sécurité sociale et fixe leurs honoraires.
Cinq jours d’arrêt maladie pour une grippe
Les indicateurs relatifs à la pertinence des prescriptions d’arrêt de travail au regard des préconisations actuelles figurent parmi les nouveaux critères proposés. Les médecins sont par exemple invités à prescrire cinq jours d’arrêt maladie pour une grippe saisonnière, trois pour une angine ou encore vingt et un pour une entorse grave lorsque le patient effectue "un travail physique lourd".
La mesure pourrait ainsi s’inscrire dans un plan plus global d’action de la Cnam pour tenter de stopper la hausse des dépenses liées aux arrêts maladie (renforcement de l’accompagnement des médecins prescrivant trop d’arrêts, meilleur ciblage des contrôles, etc.) qui plombent les comptes de la Sécurité sociale. En 2015, près de 90 000 médecins ont perçu 4 500 euros en moyenne au titre de la Rosp. Une convention devrait être signée entre l’Assurance maladie et les syndicats d’ici le printemps.