Le gouvernement a présenté mercredi son projet de loi "égalité et citoyenneté", proposé après les attentats de janvier 2015 pour lutter contre l’"apartheid". Le texte a été enrichi de mesures en faveur des jeunes qui manifestent depuis un mois.
Plus d’un an après les attaques de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, le gouvernement a présenté son projet de loi égalité et citoyenneté, pour lutter contre la "marginalisation" des quartiers. Cette réforme, portée par le ministre de la Ville Patrick Kanner, en collaboration avec la ministre du Logement Emmanuelle Cosse et la secrétaire d’État à l’Égalité réelle Ericka Bareigts, se veut une réponse législative à "l’apartheid territorial, social et ethnique" dénoncé par Manuel Valls et à l’existence de "Molenbeek français". Le texte est divisé en trois parties : "citoyenneté et émancipation des jeunes", "mixité sociale et égalité des chances dans l’habitat" et "égalité réelle".
Ce texte, mis au point depuis plus d’un an, a connu un coup de projecteur inattendu ces derniers jours avec la mobilisation des organisations de jeunesse contre la Loi Travail. Celle-ci a en effet conduit à l’ajout probable de plusieurs mesures pour favoriser l’insertion des jeunes. Le Premier ministre a reçu les syndicats lycéens et étudiants lundi 11 avril. A l’issue de cette rencontre, Manuel Valls a mis sur la table une prolongation des bourses accordées aux jeunes d’origine modeste et une extension du droit universel à la garantie locative à tous les jeunes de moins de trente ans.
Faute de temps, ces mesures ne figureront peut-être pas dans la version initiale du projet de loi égalité et citoyenneté mais elles seront ajoutées par des amendements lorsque viendra le temps du débat parlementaire. Il pourrait intervenir en juin pour une adoption définitive avant la fin de la session extraordinaire fin juillet.