Pour Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, la lutte contre l’évasion fiscale est un "combat politique décisif" pour l’Union européenne. Il se réjouit de ces révélations.
Les Panama Papers, le nouveau scandale d’évasion fiscale, concerne 214 000 entités offshores, 21 paradis fiscaux différents, 14 000 intermédiaires dont de grandes banques internationales, des chefs d’État et de gouvernement, des sportifs de renom, rappelle RTL qui a invité le commissaire européen aux Affaires européennes Pierre Moscovici ce matin. La liste a été dévoilée par 107 journaux de 76 pays et fait état d’un vaste système de création de sociétés offshores dans des paradis fiscaux tels que le Panama ou les Îles Vierges britanniques.
Pierre Moscovici se réjouit des révélations des Panama papers. "C’est une excellente nouvelle parce que ça donne des armes politiques pour dire ’ça suffit !’", a-t-il lancé ce matin au micro de RTL. "Il y aura toujours un combat à mener contre l’évasion fiscale, la fraude fiscale, les comportements criminels et la corruption. Il y aura toujours une compétition entre les entités publiques, les fraudeurs et ceux qui les accompagnent", a ajouté l’ancien ministre.
Par ailleurs, Pierre Moscovici a affirmé que le secret bancaire n’existe plus, du moins virtuellement, notamment grâce à l’échange automatique d’informations qui est utilisé depuis trois ou quatre ans et grâce auquel il est possible de suivre les détenteurs de compte. Le commissaire soutient qu’il est urgent de mettre en place les dispositifs nécessaires pour promouvoir la transparence et mettre à mal "l’opacité" de certains "mécanismes d’optimisation fiscale". "C’est un combat politique qui est décisif pour la commission européenne", a-t-il conclu, ajoutant que les révélations des Panama papers seront très utiles dans cette lutte.