De nouveaux éléments de l’enquête ont permis d’établir que Rémi Fraisse, le militant écologiste mort sur site de Sivens en octobre 2014, avait levé les mains lors du lancer de la grenade qui l’a tué. L’information judiciaire a été requalifiée en homicide involontaire.
Rémi Fraisse, le militant écologiste qui a trouvé la mort en octobre 2014 sur le site contesté du barrage de Sivens, avait levé les mains et crié "arrêtez" aux gendarmes au moment où ces derniers ont lancé la grenade qui a occasionné sa mort. C’est ce qui ressort principalement de l’enquête contre X, rapporte Le Figaro qui cite une source proche du dossier.
Ces nouveaux éléments de l’enquête qui viennent s’ajouter au dossier ont été fournis par des témoins entendus récemment. Il s’agit de nouveaux éléments. "Remi Fraisse, les mains en l’air, avait l’intention d’aller dire aux gendarmes de manière candide et naïve d’arrêter en prononçant les mots ’arrêtez, arrêtez’", indique la source du Figaro.
Rémi Fraisse, âgé de 21 ans au moment de sa mort était "pacifiste et n’avait pas jeté de pierres" dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 au cours de laquelle s’affrontaient les activistes occupant le site du barrage de Sivens depuis un an et les forces de l’ordre, selon les témoins cités.
Le 18 mars dernier, le gendarme qui avait tiré la grenade présumée responsable de la mort de Remi Fraisse, a été placé par les juges d’instruction à Toulouse sous le statut de témoin assisté, ce qui écarte son renvoi devant un tribunal.
L’information judiciaire, ouverte initialement pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a été requalifiée en "homicide involontaire". L’enquête avait été ouverte pour des "faits commis par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions".