Antenne Réunion
Le risque de microcéphalie du fœtus en cas d’une infection de la mère pendant la grossesse a été évalué à 1% grâce à une étude de l’Institut Pasteur. Il est de 0,02 % en temps normal.
Le terme "microcéphalie" revient dans les discussions depuis quelques semaines, remarque le site 20minutes.fr. Le lien entre le virus et le crâne anormalement petits des nouveau-nés a été établi par les scientifiques américains au début du mois, quelques temps après l’explosion de l’épidémie de Zika en Amérique du Sud.
D’après les travaux d’une équipe de l’Institut Pasteur publiés aujourd’hui, une femme enceinte infectée lors des trois premiers mois de sa grossesse a 1 % de chance de voir son bébé touché par cette pathologie. Les chercheurs n’ont pas pris en compte l’épidémie actuelle de Zika en Amérique du Sud pour parvenir à cette conclusion, mais des données épidémiques d’une vague de contaminations en Polynésie en 2013-2014. "Les données d’Amérique latine ne sont pas encore consolidées", explique Simon Cauchemez, responsable de l’unité Modélisation mathématique des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur.
Près des deux-tiers de la population polynésienne avait été touchée par le virus Zika en deux ans, sans toutefois développer de symptômes la plupart du temps. Huit cas de microcéphalie avaient été recensés dont 7 apparus juste après l’épidémie. Le taux de 1 % de microcéphalies en cas d’infection de la mère pendant sa grossesse est effectivement très important puisqu’il n’est que de 0,02 % en temps normal, ce qui représente 50 fois moins.