Les Français restent les champions de la fécondité en 2014 dans l’Union européenne. Le taux de natalité en France dépasse largement celui des vingt-huit autres pays de cette organisation.
En France, l’indice de fécondité est de 2,01 enfants par femme. C’est le seul pays membre de l’Union européenne qui dépasse le seuil de 2 enfants par femme. Toutefois, ce chiffre dépasse encore la moyenne requise pour que le renouvellement de la population soit assuré dans les pays développés. Le niveau requis étant de 2.1 enfants par femme en âge de procréer dans la mesure où toutes les formes de migrations sont nulles.
Gilles Pison, chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (Ined) a fait des commentaires sur ces chiffres plutôt positifs pour la France. Il a expliqué que cette tendance est due au fait que les politiques familiales et sociales de la France et de ses voisins de l’Europe du Nord et du Nord-Ouest sont nettement plus généreuses que celles prônées par les pays de l’Europe de l’Est et ceux bordant la Méditerranée.
Les pays comme la Suède ou le Royaume-Uni ont une tendance proche de la France avec des taux respectifs de 1.88 et de 1.81 enfant par femmes. Par opposition à ces chiffres relativement élevés dans cette partie de l’Union européenne, les pays comme le Portugal, la Grèce, l’Espagne ou l’Italie font partie de ceux qui sont réticents concernant la procréation. Le taux moyen de naissance tourne autour de 1.27 enfant par femme. Mais ce qui est le plus inquiétant c’est le taux de fécondité en Espagne qui est de l’ordre de 1.23.
Selon Gilles Pison, cette tendance s’explique par le fait que ces pays sont durement touchés par les crises économiques. "Ces pays ont été frappés plus durement par la crise économique et, contrairement à la France, où la politique sociale a amorti ce choc, il n’y avait pas dans ces États de dispositifs généreux pour les familles", a-t-il développé.
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