Des organisations de lycéens, syndicales et politiques ont lancé un appel à de nouvelles manifestations au cours de ce mois. Elles réclament le retrait du projet de loi défendu par la ministre du Travail Myriam El-Khomri.
La nouvelle version du projet de loi Travail porté par la ministre du Travail Myriam El-Khomri et présentée par le gouvernement n’a pas convaincu les organisations de lycéens, syndicales et politiques, rapporte La Dépêche. En conséquence, elles ont appelé à manifester les 17, 24 et 31 mars prochains.
Ces organisation appellent les jeunes à ces journées de manifestation pour exiger le retrait "sans conditions de ce projet de loi régressif, à lutter contre le chômage et à garantir à tous un droit à un avenir stable", selon leurs propres termes lors d’une conférence de presse, ce matin, à Paris.
Parmi ces organisations qui s’opposent au projet de loi Travail figurent, entre autres, Solidaires Étudiants, Génération Précaire, Maison des Potes, Osez Le Féminisme, les jeunes Écolos, les jeunes Socialistes, ou encore les jeunes Communistes.
"Le sentiment général, c’est un gouvernement qui essaye de bricoler, de nous enfumer pour que la mobilisation des jeunes faiblisse", s’est emporté William Martinet, un syndicaliste. Présentant le calendrier des manifestations, il a expliqué qu’il était "important que les jeunes se saisissent de ce débat, qu’ils descendent dans la rue", mais n’a pas appelé à des blocages des universités.
Un dispositif d’accompagnement vers l’emploi, qui doit devenir un droit pour tous les jeunes sans emploi ni formation, à travers le projet de loi Travail porté par Myriam El-Khomri, a été annoncé par le Premier ministre Manuel Valls hier. William Martinet a jugé que cette annonce sonnait "complètement creux". Le 9 mars, une première journée de mobilisation contre le projet de loi Travail a rassemblé 224 000 personnes.