Pierre Gattaz, président du Medef, n’a pas tardé à réagir sur la nouvelle version du projet de Loi Travail présentée par Manuel Valls. "Je suis déçu", déclare-t-il sur RTL.
Le Premier ministre Manuel Valls a présenté aux partenaires sociaux et organisations étudiantes une nouvelle version de la Loi Travail, lundi à Matignon. Des changements qui ne sont pas du tout du goût de Pierre Gattaz, patron du Medef. "Je suis déçu car ce texte a été affadi, notamment pour les PME", a-t-il déclaré sur RTL.
Pour le représentant du patronat, les PME (Petites et moyennes entreprises) sont les grandes victimes de la nouvelle version de la Loi Travail. Une nouvelle mouture qui selon lui a été "dénaturé" par le gouvernement en faisant des concessions aux syndicats. Il a également fustigé la décision du gouvernement de revenir sur plusieurs dispositifs du projet de Loi Travail, notamment le plafonnement des indemnités prud’homales. "Le plafonnement des indemnités prud’homales aurait permis d’enlever la peur de l’embauche. Mais le gouvernement a choisi de revenir sur cette mesure", dénonce-t-il.
Pierre Gattaz s’est toutefois dit satisfait du fait que certaines mesures aient été conservées dans la nouvelle version présentée par le gouvernement, notamment sur les accords de maintien de l’emploi et la sécurisation du licenciement économique. "Heureusement qu’il reste des choses dans cette loi", a-t-il dit lors de sa conférence de presse mensuelle au cours duquel il a annoncé que le Medef va demander une "version 3" du projet de loi réformant le Code du Travail.
Nous allons demander une V3 de la #LoiTravail pour que les mesures unilatérales PME et le plafonnement des prud'hommes soient réintroduits.
— MEDEF (@medef) 15 mars 2016
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