Brest : une femme enceinte invalide dénonce la "gestion dramatique" de l’hôpital

Une plainte contre le CHU de Brest
Dominique, une mère de famille invalide, ainsi que ses proches ont porté plainte contre l’hôpital de Brest où la jeune femme a accouché. Les erreurs du CHU ont en effet provoqué des complications après l’accouchement des jumeaux de la famille. "Plutôt que de dire "on a fait des erreurs", on regrette et on va prendre en charge le préjudice. Ils se sont entêtés", témoigne Philippe, le mari de la femme handicapée. Dans ses dires, l’homme évoque la regrettable attitude de l’hôpital dans cette affaire tendue et compliquée. "C’est une gestion particulièrement dramatique", dénonce-t-il.

La jeune femme est paralysée après son accouchement
Depuis que sa femme Dominique a accouché par césarienne en 2007, cette dernière est handicapée à 95 %. Elle est non-voyante et paralysée des quatre membres. À l’époque, les complications étaient nombreuses juste après l’accouchement. La mère de famille a passé 17 longues minutes de réanimation et a passé six semaines dans le coma. "Elle était infirmière-anesthésiste, donc nous connaissions des gens de l’hôpital. J’essayais de savoir, mais c’était l’omerta. On m’a donné un dossier incomplet, puis un mauvais dossier. C’était un cafouillage monstre", a-t-il expliqué.

L’hôpital de Brest n’a pas pris de nouvelles
Après enquête, les experts avaient décelé des erreurs dès 2008. Cependant, la direction du CHU de Brest n’a jamais reconnu ses fautes et s’est même "entêtée" jusqu’à faire comme si l’affaire n’existait pas. "Qu’un employeur ne prenne même pas de nouvelles de son employé pendant huit ans et demi ; qu’un hôpital ne prenne pas de nouvelle d’une victime d’erreur médicale pendant huit ans et demi, c’est tout à fait inadmissible  !", s’exclame Philippe dans France Bleu.

Le tribunal reconnaît l’erreur de l’hôpital de Brest
Heureusement pour la famille, le tribunal a reconnu la faute de l’hôpital de Brest et a condamné ce dernier à verser un million d’euros de dédommagements pour Dominique et son mari. Cela n’enlève toutefois pas la peur des hôpitaux qui s’est installée dans cette famille. "Quand on va à l’hôpital, nous ne sommes pas sereins, quand une femme de mon entourage doit accoucher, je suis fébrile, j’ai une très grosse appréhension quand on me parle d’accouchement", témoigne d’ailleurs Philippe.

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