Sylvie Coché, sage-femme depuis 32 ans, raconte les anecdotes marquantes de sa carrière qui est loin d’être un long fleuve tranquille.
Le livre "Poussez, madame" de Sylvie Coché sort aujourd’hui, rapporte le site 20minutes.fr à qui cette sage-femme, qui est active depuis 32 ans, a donné une interview exclusive. Elle raconte, entre autres, qu’un futur père a dit "ma femme a perdu les os", ou encore qu’une femme primipare s’inquiète parce qu’elle ne peut pas se recoucher parce qu’"elle a une aiguille dans le dos".
La "surprise" qui a le plus marqué cette sage-femme était celle du "bébé trampoline" au début de sa carrière. La mère était arrivée à la maternité sans se rendre compte qu’elle était déjà en plein travail. Sylvie Coché a eu juste le temps de la déshabiller quand elle a vu la tête du bébé jaillir et glisser sur le sol. "Mais fort heureusement, la petite fille se portait comme un charme !", se souvient-elle.
L’histoire qui a valu à cette sage-femme les plus beaux fous rires était celle qui était arrivée au cours d’un réveillon de Noël. La mère était en train de pousser et a postillonné sur l’obstétricien, ce qui l’a fait rire. Son rire était tellement communicatif que toute l’équipe en a fait de même, et ce sont les éclats de rire de la mère qui ont poussé le bébé vers la sortie.
Certaines anecdotes racontées par cette sage-femme semblent à peine croyables, comme celle de la mère qui s’est introduit du yaourt dans le vagin à la petite cuillère, car elle avait lu sur Internet que c’était bon pour combattre les mycoses.
Autre anecdote déroutante racontée par cette sage-femme dans son livre, celle d’une arrière-grand-mère qui, en rendant visite à son arrière-petit-fils, lui a fait téter ses seins. Elle lui a expliqué qu’elle voulait juste rendre service à sa petite fille qui, fatiguée par son accouchement, s’était endormie alors que son bébé pleurait.
A propos de certaines mères qui ne semblent pas toujours comprendre les consignes médicales, cette sage-femme relate l’histoire d’une mère qui pesait ses seins après la tétée pour voir si son bébé avait bien pris du lait. Elle n’avait pas compris qu’il fallait peser le bébé pour cela, pas ses seins !
Sylvie Coché raconte aussi dans "Poussez, madame" qu’une mère s’est plainte un jour de ne pas réussir à s’introduire un suppositoire. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu’elle n’avait pas ôté l’emballage ! Selon elle, c’est la fatigue qui est responsable de ces oublis intempestifs.
L’accouchement qui a le plus ému la sage-femme était celui d’une mère qui avait perdu son mari la nuit précédente. "C’était d’une intensité incroyable. Elle a été très courageuse et a crié le nom de son mari lorsque son bébé est sorti de son ventre. J’en ai pleuré", se souvient-elle.