L’ancienne ministre de la Culture poursuit les interviews avec la presse après son éviction lors du dernier remaniement. Invitée sur RTL ce jeudi, Fleur Pellerin a fait le point sur ses réalisations.
Choquée par son limogeage inattendu du gouvernement lors du remaniement ministériel du 11 février, Fleur Pellerin a déclaré sur RTL qu’elle n’avait pas le blues. "Je ne fonctionne pas aux ressentiments, je pense que ça ne produit jamais rien de bon" a-t-elle indiqué.
Une forme d’hystérisation des femmes
Fleur Pellerin ne pensait pas du tout qu’elle allait quitter ses fonctions. C’est pourquoi elle a été un peu surprise et surtout choquée, car elle était sereine après avoir vécu plusieurs remaniements. En revanche, elle conteste les rumeurs selon lesquelles elle a pleuré ou sur le point de s’évanouir lorsque François Hollande l’a prévenue. "J’ai trouvé ça un peu sexiste", a-t-elle sorti en ajoutant qu’il y avait une forme d’hystérisation des femmes qu’elle trouve un peu désagréable.
Un microcosme parisien pas satisfait
L’ex-ministre est ensuite revenue sur la période de un an et demi passé au ministère de la Culture. Fleur Pellerin a confié avoir préféré axer sa politique sur une "vision de gauche, plus réformiste" de la culture, dans le but de "contribuer à la promotion de la jeunesse". En résumé, elle se sentait "plus utile en inaugurant une médiathèque à Mondeville plutôt qu’à une avant-première ou une inauguration au Grand Palais ou au Centre Pompidou". Face aux nombreuses critiques de certains lobbies culturels, elle a expliqué qu’"il y a sans doute un microcosme parisien qui n’était pas satisfait de ce que je faisais". Toutefois, celle qui a été remplacée par Audrey Azoulay regrette le fait de ne pas avoir été suffisamment claire et notamment le manque de communication.
Une nomination au Château de Versailles ?
Pour l’avenir du ministère de la Culture, Fleur Pellerin espère qu’Audrey Azoulay poursuivra ses efforts. En ce qui concerne sa carrière, l’ancienne ministre serait pressentie pour une nomination au Château de Versailles, rapporte Le Monde. "Si on me proposait une chose pareille, je le refuserais". Selon elle, les institutions culturelles ne sont pas "des lots de consolation pour des gens qu’on peut croire déçus".
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