L’association de consommateurs UFC-Que Choisir publie ce lundi les résultats d’une étude de 245 produits à base de bœuf, de porc et de poulet. Dans la majorité des cas (54%), l’origine de la viande n’est pas mentionnée sur l’étiquette.
Il y a trois ans, le scandale des lasagnes à la viande de cheval a fait énormément de bruit sur le marché. Trois après, l’UFC-Que Choisir pointe un nouveau drame et fait part de son "immense" déception.
Attention aux sandwichs au poulet et au jambon
Dans ses résultats, rendus publics lundi 8 février, l’association de consommateurs déplore que dans 54% des cas, l’origine des produits n’est pas dévoilée. Faute d’obligation légale, uniquement 25 % des produits à base de poulet, 43 % des produits à base de porc et 70 % de ceux contenant du bœuf comportent la mention du pays d’origine. Les sandwichs au poulet et au jambon sont les plus cités pour leur faible traçabilité pour le consommateur. D’après l’UFC-Que Choisir, 92% d’entre eux ne présentent pas l’origine de la viande.
Les bons et les mauvais élèves
Toutes les marques de viandes ne figurent pas à la même enseigne, précise l’association sur le récit de Francetv Info. Avec 100% de produits étiquetés, Le Gaulois, Charal, Marie, Findus et Zapetti font figure de bons élèves contrairement à Dalinat, Père Dodu et ne comportant aucune mention de l’origine. Il n’est toutefois pas question de "fraude" ou de "pratique illégale", d’après le président de l’UFC-Que Choisir, Alain Bazot, dans Le Parisien. Il regrette le fait que les fabricants de produits transformés travaillent dans la plus grande opacité. "Et ce, en toute légalité puisque les textes qui apporteraient au consommateur une meilleure information sur les produits n’existent pas", a-t-il ajouté.
Plus de transparence pour les consommateurs en échange un léger "surcoût"
D’après toujours Alain Bazot, afficher la provenance des ingrédients reviendrait plus cher, mais avec un impact de seulement quelques centimes d’euros. Interrogée par le Francetv Info, l’Association nationale des industries alimentaires est d’accord avec le principe. Mais l’association prévient contre ce "surcoût", qui pourrait avoir des influences "sur la compétitivité de l’ensemble de la filière alimentaire française à moyen terme". De son côté, l’UFC-Que Choisir ne cesse de marteler qu’"il faut arrêter de traiter l’alimentation comme n’importe quel marché". L’association lance un appel à la France et à l’Europe de réagir, pour plus de transparence pour les consommateurs.