Après le rassemblement d’hier, les chauffeurs de VTC poursuivent leur mouvement sur fond de réunion stérile avec le médiateur nommé dans le conflit.
Une semaine après l’annonce du gouvernement de contrôles pour traquer les chauffeurs de Voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) fraudeurs qui détiennent des licences de transports collectifs, mais qui effectuent des courses individuelles, au mépris des règles, ne baissent pas les bras, observe La Dépêche. Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie a estimé que "ce n’est pas le gouvernement qui aura à décider quelque chose", mais "celles et ceux qui consomment de la mobilité, et celles et ceux qui offrent de la nouvelle mobilité".
Les chauffeurs de VTC ont prévu de retrouver ce matin place de la Nation, dans l’est de Paris. Ils n’ont levé leur rassemblement de la place de la République que vers 19h, hier, où la préfecture de police avait recensé environ 200 véhicules à la mi-journée. Une cinquantaine se sont rendus en début de soirée à l’aéroport de Roissy, où ils ont bloqué partiellement un accès autoroutier, avant de faire demi-tour face à un déploiement de renforts de CRS.
Le mot d’ordre de ce mouvement de chauffeurs de VTC est de sauver 10 000 emplois dans le secteur où la demande existe. "Pourquoi on n’a pas le droit de travailler pour Uber ?", s’est exclamé lors du rassemblement à République un chauffeur "capacitaire", c’est-à-dire titulaire d’une capacité qui lui permet de conduire des VTC.
Les banderoles collées sur les pare-brise reflétaient l’inquiétude des chauffeurs de VTC qui dénoncent un parti pris du Premier ministre Manuel Valls qui s’est prononcé en faveur des taxis : "Valls=G7", "plan social Valls=10.000 personnes à la poubelle", ou encore "déconne pas Manu, ça ne sert à rien la haine, un taxi de perdu c’est 10 chauffeurs qui reviennent".
Les représentants des chauffeurs de VTC sont remontés de n’avoir pas été reçus que par le médiateur, le député PS Laurent Grandguillaume, alors que les taxis avaient été reçus par le Premier ministre lui-même la semaine dernière. Les employeurs de VTC ont d’ailleurs refusé la réunion en signe de protestation.