Emmanuelle Mignon, directrice du cabinet de Nicolas Sarkozy entre mai 2007 et juillet 2008, a été mise en examen pour favoritisme dans le cadre de l’enquête sur les sondages financés par l’Élysée entre 2007 et 2012.
Il s’agit de la quatrième personne à être mise en examen dans ce dossier portant sur des contrats conclus entre des instituts de sondages et la présidence. Patrick Buisson, Pierre Giacometti, président de la société Giacometti-Perron, et Julien Vaulpré, un ancien conseiller "opinion" de Nicolas Sarkozy l’ont déjà été dans cette affaire.
Mise en examen pour favoritisme
Convoquée au pôle financier mardi matin, Emmanuelle Mignon, l’ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, a été mise en examen pour favoritisme dans l’affaire des sondages et dépenses de communication de l’Élysée lors du dernier quinquennat, a précisé une source judiciaire. L’enquête se focalise sur les contrats signés par la présidence avec plusieurs instituts de sondage ou sociétés de conseil durant la présidence de Nicolas Sarkozy. Le cabinet de l’un de ses plus proches conseillers à l’époque, Patrick Buisson est le plus cité.
La signature d’Emmanuelle Mignon apposée sur la convention de Publifact
La polémique des sondages de l’Élysée avait débuté en 2009 après qu’un rapport de la Cour des comptes a été rendu public. Ce dernier a rudement saisi la convention Publifact signée en juin 2007 par Emmanuelle Mignon pour l’Élysée. Selon la Cour, ce contrat, "très succinct", n’était pas tributaire des dispositions du code des marchés publics. En conséquence, l’ancien patron du journal Minute avait "une totale liberté d’appréciation" sur les dépenses à engager. D’après les calculs des enquêteurs, Patrick Buisson, par le biais de ses cabinets Publifact et Publiopinion, avait gagné en revendant des sondages à l’Élysée plus d’1,4 million d’euros en seulement deux ans. De son côté, la société de Pierre Giacometti avait signé entre 2 et 2,5 millions de contrats de conseil avec l’Élysée.