François Hollande a rencontré hier les filles et les avocates de Jacqueline Sauvage. De nombreuses personnalités politiques soutiennent cette femme reconnue coupable d’avoir tué son mari après 47 ans de violences conjugales.
Certains ministres au sein du gouvernement de Manuel Valls soutiennent également les demandes de grâce présidentielle pour Jacqueline Sauvage formulées par de nombreuses personnalités politiques, rapporte Le Figaro. Le comité de soutien a recueilli près de 40 000 signatures dans une pétition en ligne. François Hollande s’intéresse à cette question, selon l’entourage du chef de l’Etat.
Le président de la République a reçu, hier dans l’après-midi, à l’Elysée, Carole et Fabienne Marot, les filles de Jacqueline Sauvage, ainsi que ses avocates, Maîtres Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta qui affirmaient beaucoup attendre de cette entrevue en vue d’obtenir la grâce présidentielle pour leur cliente.
Mais François Hollande, qui s’était montré très attentif, n’a pas donné son avis sur-le-champ. Son entourage indique que le chef de l’Etat souhaite prendre le temps de réfléchir.
Jacqueline Sauvage est placée en détention depuis le 3 décembre 2015. Elle purge une peine de 10 ans de prison, ayant été reconnue coupable d’avoir tué son mari par balles, après avoir subi la violence de celui-ci pendant 47 ans. Les faits remontent à 2012.
Il y a une semaine, deux cent personnes ont manifesté à Paris pour que la grâce présidentielle soit accordée à Jacqueline Sauvage. Et depuis décembre, une quarantaine de parlementaires de droite demandent à François Hollande la clémence. Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a aussi écrit au président de la République, l’enjoignant d’exercer son droit de grâce.