A l’issue d’une réunion de près de trois heures avec l’ensemble des organisations des taxis jeudi soir, le Premier ministre Manuel Valls a promis un renforcement des contrôles des VTC et appelle à "mettre fin au conflit".
Depuis le début de semaine, les taxis se sont manifestés contre la concurrence déloyale des entreprises de VTC. Une manifestation sous-tension qui allait en crescendo en dépit d’une première rencontre entre des organisations professionnelles et Manuel Valls, mardi. Une réunion boycottée par plusieurs syndicats.
Jeudi, le gouvernement d’apaiser la tension en organisant une rencontre entre le médiateur Laurent Grandguillaume et des membres de l’organisation professionnelle des taxis de Bercy, dont l’UNT, la FNTI, Gescop ou FO. Mais en milieu d’après-midi, FO et la FNTI avaient claqué la porte de la réunion, dénonçant un "dialogue de sourds" et l’absence de toute proposition concrète.
Dans la soirée de jeudi le Premier ministre Manuel Valls a repris la main. Une deuxième rencontre a ainsi eu lieu à Matignon, en compagnie du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, du secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies, et du médiateur, le député PS Laurent Grandguillaume. Au terme d’une réunion de près de trois heures Manuel Valls a appelé à la levée de tous les blocages. Dans un communiqué diffusé par Matignon, lePremier ministre a indiqué aux fédérations des taxis que "si la porte du gouvernement était toujours ouverte pour les écouter, il importait désormais de mettre fin au conflit, de rétablir un service de qualité pour tous les usagers, la liberté de circulation de tous et de trouver des solutions réalistes et durables".
Manuel Valls a également annoncé un renforcement dans 12 départements (dont Paris, les trois départements de la petite couronne ou encore les Bouches-du-Rhône) des contrôles visant les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Une réunion de suivi de ces contrôles aura lieu chaque semaine avec le médiateur. Le chef du gouvernement a aussi avancé une proposition d’aides financières pour les taxis les plus en difficulté.
Plusieurs organismes ont suivi la directive appelant les grévistes à lever les barrages, à l’instar de l’Union nationale des taxis (UNT) qui a salué l’entrée dans une "phase positive". D’autres, syndicats (FO, CFDT, SDCTP) ou associations (Taxis de France), très actifs dans les opérations parisiennes, se sont également montrés ouverts à une interruption du mouvement, mais ont indiqué vouloir consulter la base avant toute décision.