Des milliers de fonctionnaires sont descendus dans la rue ce mardi 26 janvier pour réclamer des hausses de salaires. La CGT revendique "la plus forte mobilisation dans la Fonction publique depuis l’élection de François Hollande".
L’appel de la CGT Fonction publique a été entendu par les fonctionnaires et des milliers de manifestants ont répondu présents ce mardi.
Une journée qui fera date
Alors que les chiffres de la police concernant le nombre de manifestants n’ont pas encore été dévoilés, la CGT, qui avait appelé à la grève avec FO et Solidaires se réjouit d’ores et déjà de la journée de rassemblement du 26 janvier. "La journée d’action du 26 janvier fera date : elle a rassemblé la plus forte mobilisation dans la Fonction publique depuis l’élection de François Hollande", a-t-elle affirmé dans un communiqué. Les milliers de fonctionnaires ont surtout manifesté pour leur pouvoir d’achat sachant que celui-ci a baissé de 8 à 10% en cinq ans selon FO et la CGT. En effet, depuis 2010, le point d’indice servant à calculer leurs salaires a été gelé.
Le nombre de grévistes
La CGT annonce un bilan positif de cette journée de mobilisation des fonctionnaires. Le syndicat a revendiqué "la plus forte mobilisation de la fonction publique depuis l’élection de François Hollande", rapporte Francetv Info. Dans les détails, il s’agit de 130 000 à 150 000 manifestants et surtout "30% de grévistes", soit un taux "nettement supérieur après la dernière mobilisation" unitaire de mai 2014 avec un taux de 15 à 16%. À Paris, 6 000 fonctionnaires ont défilé dans la rue selon la préfecture de police, contre 15 000, selon les syndicats. À Marseille, ils étaient entre 3 600 et 10 000 personnes, contre plus d’un millier à Nice, et entre 2 200 et 6 000 à Toulouse. À Tarbes, près de 700 à 1 000 personnes se sont mobilisées et entre 1 000 et 3 000 ont répondu à l’appel des syndicats à Perpignan.
La réponse du gouvernement
Présents lors de la manifestation de ce mardi, Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly, respectivement dirigeants de la CGT et de FO, ont tous deux précisé que l’objectif de la grève est de lutter pour le pouvoir d’achat des salariés. C’est "la mobilisation sur les salaires au moment où le patronat et le gouvernement essaient de culpabiliser les salariés sur le coût du travail", a affirmé M. Martinez. En réponse à la revendication des fonctionnaires, la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a réitéré mardi qu’ils ne devaient pas s’attendre à une "grosse augmentation du point d’indice" lors de la prochaine négociation salariale prévue en février.
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