Le délégué du personnel avait été accusé par Air France d’avoir agressé Xavier Broseta, le DRH de la compagnie. L’inspection du travail a fait part de son désaccord.
Xavier Broseta, le DRH d’Air France avait été agressé en même temps que deux vigiles lors de l’affaire de "la chemise arrachée" selon la direction de la compagnie, rappelle le site huffingtonpost.fr. L’incident eut lieu le 5 octobre 2015 au cours du comité d’entreprise du groupe.
La décision de l’inspection du travail a été rendue publique aujourd’hui. Il y est indiqué que les faits invoqués pris dans leur ensemble ne permettent pas d’établir l’existence d’une faute lourde commise par le délégué du personnel, ce qui aurait pu caractériser son intention de nuire vis-à-vis d’Air France.
La direction d’Air France avait accusé le délégué CGT d’avoir poussé et bousculé un autre salarié en direction de Xavier Broseta. Mais l’inspection du travail avance qu’il est impossible de déterminer précisément si le délégué a bousculé un autre salarié, ou s’il était lui-même bousculé.
Air France a aussitôt annoncé son intention de déposer un recours hiérarchique auprès du ministère du Travail. La compagnie appelle dans un communiqué "son attachement inconditionnel à ses valeurs fondamentales, parmi lesquels le refus de la violence.
Air France se trouve donc dans l’obligation de réintégrer le délégué du personnel et lui verser le salaire non perçu depuis sa mise à pied conservatoire sans solde prononcé le 16 octobre 2015. En effet, le Code du travail stipule que si le licenciement est refusé, la mise à pied est annulée et ses effets supprimés de plein droit.