Les habitants de l’hexagone vieillissent de jour en jour. La population active tarde à enfanter ou bien elle est réticente à avoir des bébés. La relève n’est donc pas assurée et la proportion des personnes âgées est anormalement grande par rapport à la population jeune. Cette tendance a été observée depuis les années 2014 et elle s’était confirmée l’année dernière.
Hausse de 0,4%
L’Insee (Institut national de statistique et des études économiques) a dévoilé mardi le nombre d’habitants en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer en 2015. Durant l’année qui vient de s’écouler, la France comptait 66,6 millions d’habitants dont 2,1 millions dans les cinq départements d’outre-mer.
Par rapport à 2014, on note une croissance de 0,4%, soit une hausse de 247.000 personnes. Selon cet institut national, ce chiffre n’est pas très bon. En effet, même si la France s’est toujours démarquée des autres pays européens par sa vitalité démographique, ce bilan démontre un faible taux de naissance et une hausse du nombre de décès.
Que dit le solde naturel ?
D’après les documents publiés par l’Insee, la différence entre les naissances et les décès est la plus basse depuis quarante ans. On a enregistré 800.000 naissances seulement en 2015, soit une baisse de 19.000 enfantements en un an.
Par rapport à l’année 2014, la France a enregistré un fort taux de mortalité. Plus de 600.000 décès ont été enregistrés l’année dernière, soit 41.000 personnes décédées de plus en une année. Cette hausse s’explique par l’augmentation du nombre d’individus de plus de 65 ans et par leur décès.
D’après Marie Reynaud, Chef des études démographiques et sociales de l’Insee, le nombre de morts en France en 2015 est "à son plus haut depuis la Seconde Guerre mondiale".
Quant à l’espérance de vie à la naissance en 2016, le Monde rapporte que pour la première fois depuis 1969, elle est en diminution aussi bien chez les hommes (-0,3 an, 78,9 ans au total) que chez les femmes (-0,4 an, 85 ans au total).