En 2015, les cas de suicides chez les policiers ont baissé tandis que chez les gendarmes, ils ont augmenté. Vingt-cinq gendarmes et 45 policiers ont mis fin à leurs jours l’anné dernière.
Selon une étude rendue publique dimanche par GendXXI, une association professionnelle de gendarmes, en 2015, les suicides ont été moins importants chez les policiers mais sont en hausse chez les gendarmes par rapport à l’année précédente. Précisément, 25 cas de suicides ont été recensés chez les gendarmes et 45 chez les policiers. Ces chiffres marquent une hausse par rapport à 2014 pour les premiers (22), qui sont des militaires, et une baisse chez les seconds (55), qui sont des civils, affirme l’étude.
L’analyse de GendXXI affirme que le plan d’action anti-suicides mis en oeuvre dans la police par le ministère de l’Intérieur en 2015 "semble avoir porté ses fruits". Il y a eu aussi une "politique volontariste" dans la gendarmerie ces dernières années, mais elle est restée sans "résultats tangibles" en 2015, selon l’association.
"A structure de population par âge et sexe équivalente, contrairement aux discours habituels, on constate une surmortalité par suicide dans la police et la gendarmerie significative par rapport à la moyenne française" entre 2006 et 2015, constate encore l’association.
GendXXI observe également un "phénomène conjoncturel" de baisse des suicides dans les forces de l’ordre après les attentats du 13 novembre 2015, alors que, traditionnellement, il y a une forte hausse en fin d’année.
Les suicides sont un sujet récurrent et sensible parmi les forces de l’ordre. Le plan ministériel avait été mis en oeuvre après le pic de 2014 chez les policiers.