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Le projet de barrage de Sivens, faisant l’objet de nombreuses manifestations d’opposants, a été définitivement abandonné selon un arrêté préfectoral. Une autre construction, plus petite, reste à l’ordre du jour.
Un arrêté signé conjointement, le 24 décembre dernier, par le préfet du Tarn Thierry Gentilhomme et celui du Tarn-et-Garonne Jean-Louis Géraud stipule que la déclaration d’intérêt général concernant le projet initial de barrage de Sivens est abrogée. Les communes concernées dans les deux départements recevront une copie et seront chargées de faire appliquer cette décision. Le texte précise enfin que cet arrêté est susceptible de recours devant le tribunal administratif de Toulouse.
Le sénateur Les Républicains de Tarn-et-Garonne, François Bonhomme révèle sur son compte Twitter que le projet de barrage de Sivens a été définitivement abandonné "en catimini" selon l’élu. "Quand l’Etat signe un arrêté d’abandon de la retenue de Sivens en catimini", a tweeté le sénateur, parlant de "gâchis", de "capitulation" et de "Noël de la lâcheté".
Quand l'Etat signe un arrêté d'abandon de la retenue de #sivens en catimini #gâchis #capitulation #Noeldelalâcheté pic.twitter.com/qQ0SnAbFQH
— François Bonhomme (@F_Bonhomme) 26 Décembre 2015
L’Etat accordera au département du Tarn 3,4 millions d’euros en compensation, 2,1 millions pour les dépenses en "pure perte" et 1,3 million pour réhabiliter la zone humide. Alors que le projet initial était d’une capacité d’1,5 million de mètres cubes, le nouveau projet est deux fois plus petit, capable de retenir 750 000 m³, situé 300 m en amont du site du projet initial.
La suspension du projet initial de retenue d’eau avait été annoncée quelques mois plus tôt, en mars. Un choix qui est intervenu après plusieurs mois d’affrontements et de débats, marqués en 2014 par le décès de Rémi Fraisse, un défenseur de l’environnement qui s’opposait à la construction du barrage dans la zone