Deux vidéos clandestines publiées par l’association Éthique & animaux L214 pointent du doigt la violence sur certaines pratiques d’élevage et de mise à mort des canards dans la production de foie gras.
Après une première enquête effectuée en octobre dernier qui visait l’abattoir municipal d’Alès dans le Gard, l’association Éthique & animaux L214 dénonce à nouveau le traitement des canards pour la production de foie gras. À cet effet, l’association pour la défense des animaux a publié deux vidéos clandestines dans lesquelles apparaissent des images parfois insoutenables dans un couvoir.
Le tri des canetons
Dans la première vidéo tournée la semaine dernière, les images dévoilent le tri des canetons selon leur sexe. Il apparaît ainsi que seuls les canards mâles servent dans la production de foie gras. En revanche, les femelles, dont la taille du foie est jugée trop petite, sont broyées. Un employé a confié que 6000 à 7000 canetons par jour seraient détruits. Les canards sélectionnés passent par l’"épointage" où la section de leur bec est brûlée par une machine. Cette méthode violente est adoptée afin d’éviter que les canards ne se blessent entre eux, ou ne s’agressent.
La méthode de gavage
La deuxième vidéo, filmée en avril, fait apparaître des canes inséminées de manière artificielle. Les animaux épuisés et ayant du mal à se déplacer sont maltraités en se faisant tordre le cou. "On connaissait la violence du gavage, on découvre aujourd’hui d’autres horreurs qui entourent la production de foie gras", a indiqué Brigitte Gothière, porte-parole de L214 sur les propos de 20 Minutes. "62% des Français sont déjà conscients de la souffrance des canards et des oies causée par le gavage et 51% d’entre eux sont même favorables à son interdiction. Cette prise de conscience progresse d’année en année et devrait encore s’accélérer au vu de ces nouvelles images", espère-t-elle.
La réaction du ministère de l’Agriculture
Le ministère l’Agriculture interpellé face à ces horreurs qui remontent déjà à l’an dernier n’est pas resté sans réagir. Le cabinet du ministre de l’Agriculture avait déclaré que Stéphane Le Foll était "sensible" à ces questions et avait rappelé que "si le broyage des poussins mâles est aujourd’hui légal et encadré, ce n’est pas le cas de l’étouffement des poussins dans un sac poubelle." Comme rapporté par Le Figaro, le ministère de l’Agriculture avait en outre affirmé que des études financées par le gouvernement étaient en cours pour la promotion du sexage des poussins avant l’éclosion, une pratique déjà courante en Allemagne.
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