François Hollande s’est de nouveau exprimé au sujet de la Cop21. Il veut faire de ce rendez-vous climatique un sommet pour sécuriser la vie des générations présentes et futures.
La Cop21, la conférence mondiale sur le climat, s’ouvre aujourd’hui à Paris, rapelle le site 20minutes.fr auquel François Hollande a accordé une interview exclusive. Le chef de l’État pense que la France et le monde ont toujours la tête à parler de climat après les attentats du 13 novembre. Le long terme est tout aussi important que ce qui s’est passé en France au mois de novembre. "Ils seront plus de 150 réunis chef d’États et de gouvernement au même moment au même endroit pour réaffirmer leur solidarité à l’égard de la France et pour prendre leurs responsabilités face au réchauffement de la planète", a-t-il dit.
Si les manifestations de rue ont été annulées, les jeunes, qui sont aussi confrontés au chômage et au terrorisme, ont mille façons de faire entendre leur voix, comme les pétitions et réseaux sociaux, affirme François Hollande. Il rappelle qu’il s’agit de réduire le réchauffement de la planète d’ici 2100 et qu’au delà de 2°C, la vie de nos enfants et de nos petits-enfants sera plus difficile et plus dangereuse.
François Hollande entrevoit les conflits qui éclateront à mesure que les terres cultivables seront rétrécies et que les migrations s’amplifieront. En effet, aujourd’hui, il y a déjà plus de réfugiés provoqués par le climat que par les guerres. Il espère que les solutions de la Cop21, à travers la transition énergétique et les financements qui l’accompagneront pourront stimuler la croissance.
"Les solutions de la Cop21 seront bonnes pour la jeunesse des pays développés, mais aussi pour celle des pays les plus pauvres", espère François Hollande. Il pense que des solutions devront être trouvées si l’on veut éviter que les fanatismes et les mouvements extrémistes s’emparent du désarroi provoqué par les conséquences du dérèglement climatique.
Si beaucoup pensent que les manifestations annulées à Paris pour des raisons de sécurité vont rendre la pression citoyenne moins tangible, François Hollande fait confiance aux ONG pour lancer les alertes, vérifier les engagements, donner les informations sur la portée des décisions. "Les dirigeants du monde ne pourront pas les ignorer. Les délégués de la Cop21 qui viennent de tous les continents ne sont pas un public facile. Ils ne se laisseront pas faire !", pronostique François Hollande.