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Cinquante sept personnes ont perdu leur autorisation de travailler à l’aéroport de Roissy-Charles-de Gaule depuis les attentats de janvier. L’état d’urgence devrait encore conduire au renforcement des contrôles.
Ces personnes sont soupçonnées de radicalisation, rapporte L’Express. Elles se sont vues retirer leur autorisation de travailler à l’aéroport de Roissy Charles de Gaule depuis les attentats de janvier. Depuis les attentats du 13 novembre, cinq nouvelles personnes ont été ajoutées à la liste. D’autres pourraient l’être prochainement, d’après le préfet délégué pour la sécurité et la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget, Philippe Riffaut.
Ces personnes se sont vues refuser une première attribution ou un renouvellement de badge. Roissy Charles de Gaulle et le principal aéroport français. Il est également l’un des premiers employeurs de Seine-Saint-Denis, fournissant du travail à des milliers de salariés parfois peu qualifiés.
Pour travailler en zone réservée, il faut obtenir l’autorisation de l’État, après une enquête des services de renseignements, pour lutter notamment contre le terrorisme. "Les 86 000 autorisations de travail sur la zone réservée seront revues", a annoncé le préfet.
Les 5 000 personnels de sûreté de Roissy Charles de Gaule sont les premiers concernés. Il s’agit de vérifier ce que ces employés ont fait depuis la délivrance de leur autorisation. Désormais, un nouveau paramètre sera pris en compte dans l’évaluation de la radicalisation : quand un homme refuse de rendre compte ou de travailler avec une femme.
Plusieurs perquisitions ont été menées dans différentes entreprises de Roissy Charles de Gaule, et 4 000 casiers personnels ont été ouverts. Depuis la mise en place de l’état d’urgence, ni drogues, ni armes n’ont été trouvées, a précisé le préfet, "juste quelques éléments de littérature religieuse de propagandisme avancé". Du côté voyageurs, "100% de passagers" font désormais l’objet d’un contrôle aux frontières, contre "15 à 20%" précédemment, a souligné Patrice Bonhaume, directeur de la police aux frontières (PAF).