Capture d'écran-Francetv Info
Invité jeudi dans l’émission Des paroles et des actes sur France 2, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve n’a pas écarté la possibilité de prolonger l’état d’urgence au-delà de trois mois.
Protéger les Français aujourd’hui
"Si dans trois mois, l’évaluation de la menace est à ce niveau-là, nous reconsulterons le Parlement et prendrons toutes dispositions de nature à protéger les Français", a précisé le ministre. Bernard Cazeneuve a cependant fait remarquer l’importance de rester quant à la manière de mettre en œuvre les conditions de l’état d’urgence. M. Cazeneuve a en outre défendu les perquisitions et les assignations à résidence, "pour protéger les Français aujourd’hui". "Dans le démantèlement des arsenaux d’armes, dans le démantèlement d’un certain nombre de filières, dans un contexte où il faut le faire vite, cela est utile, mais il ne faut pas que cela se fasse n’importe comment", a-t-il précisé.
Respect des principes de droit
En ce qui concerne la possible constitutionnalisation de l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il ne s’agit aucunement de le perpétuer à l’infini. "Nous sommes attachés aux principes de droit, nous voulons donner à l’état d’urgence le principe constitutionnel qu’il n’a pas", a indiqué Bernard Cazeneuve. Par ailleurs, il estime que l’état d’urgence n’est pas un dispositif dans lequel tout est possible et tout est permis à chaque instant. "Ces mesures sont nécessaires, il sera peut-être nécessaire de les proroger, mais elles doivent être mises en œuvre dans le respect scrupuleux d’un certain nombre de principes et dans le respect du droit", a-t-il précisé en soulignant qu’il y a un contrôle juridictionnel. Dans ce cas, toute personne peut saisir le juge administratif dans le cadre d’une assignation à résidence.
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