Capture d'écran Facebook
Isobel Bowdery était au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Sur Facebook, elle raconte les pires heures de sa vie où elle a fait la morte pendant plus d’une heure. Son témoignage devient viral.
"C’était juste un concert de rock vendredi. On n’aurait jamais pensé que ça nous arrive. L’ambiance était tellement bonne. Tout le monde dansait et souriait", se souvient Isobel Bowdery, une jeune sud-africaine de 22 ans qui assistait au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan vendredi dernier. Sur Facebook Isobel raconte comment elle a vécu cet attentat terroriste. Un témoignage poignant devenu viral avec plus de 700 000 partages et "aimé" plus de 2,5 millions de fois.
Dans sa publication, Isobel Bowdery accompagne son témoignage d’une image présentant un tee-shirt ensanglanté qu’elle portait ce soir-là. Elle raconte comment les hommes ont fait irruption dans la salle. "Quand les hommes sont entrés par la porte avant et qu’ils ont commencé à tirer, on a pensé, maladroitement, que ça faisait partie du spectacle. Ce n’était pas seulement une attaque terroriste, c’était un massacre", confie-t-elle. C’était l’horreur. Devant elle des corps tombent, "les mares de sang sur le sol" sont effrayantes et l’image "des cris des hommes qui tenaient les corps sans vie de leur copine" étaient insoutrnables.
Isobel Bowdery relate comment, "choquée et seule", elle s’est allongée, "faisant la morte pendant plus d’une heure" pour échapper aux balles des terroristes. "Retenant ma respiration, essayant de ne pas bouger, de ne pas pleurer, de ne pas donner à ces hommes la peur qu’ils voulaient voir". Pour elle, la manière dont les terroristes "ont méticuleusement visé et tiré sur les gens dans la fosse", où elle se trouvait, "sans aucune considération pour la vie humaine, ne semblait pas réelle".
Son témoignage S’achève sur un message d’espoir chacun à vivre "les vies dont les victimes innocentes de cette tragédie rêvaient". "Faire partie de cette horreur m’a ouvert les yeux sur les héros. Pour l’homme qui m’a tranquillisée et qui a mis sa vie en danger pour cacher ma tête. Pour ce couple qui a échangé des paroles d’amour, me faisant croire qu’il existait toujours un bon côté dans ce monde. Pour la police qui est parvenue à sauver des centaines de personnes. Pour les étrangers qui m’ont consolée en rue", conclut Isobel Bowdery.