Le dispositif de sécurité mis en place par le gouvernement pour faire face aux attentats a été dévoilé par le ministre de l’Intérieur.
"Toutes nos forces de sécurité sont mobilisées", a lancé Bernard Cazeneuve samedi alors qu’il annonçait le renforcement des surveillances dans les gares, le déploiement de plusieurs éléments des forces de l’ordre.
Pour rappel, le centre de Paris a été le théâtre de plusieurs attentats samedi soir.
En région parisienne
Le préfet de police de Paris a décrété l’interdiction de vente et transport des engins d’artifice en Ile-de-France, jusqu’au 16 novembre à minuit.
L’"ensemble des services de police" de Paris a été mobilisé depuis vendredi soir. Du côté de la gendarmerie, 230 éléments assisteront la "préfecture de police (de Paris) et deux sections du GIGN sont pré-positionnées", a indiqué le ministre.
En renfort de l’opération Sentinelle, le ministère de l’Intérieur a également annoncé que 1.000 militaires supplémentaires dont 300 parachutistes de Carcassonne et 700 autres soldats "patrouilleront dans Paris dans les prochains jours".
Aux frontières
Le gouvernement a annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières avec "61 principaux points de passage autorisés strictement contrôlés", précise le Parisien. Dans cette perspective, les gares, ports, aéroports et autoroute seront sous surveillances. La France demande également à ses voisins de les aider dans ces contrôles.
Ensemble du territoire français
Les renforts annoncés à Paris rejoindront les " 30.000 policiers, gendarmes et militaires engagés depuis plusieurs mois à la protection de 5.000 lieux sensibles sur l’ensemble du territoire, dans le cadre du plan Vigipirate".
Dans un communiqué, la ministre George Pau-Langevin a noté que "Dans tous les territoires des Outre-mer, le plan Vigipirate (...) a été renforcé selon les consignes données par les préfets et les hauts-commissaires",
Par ailleurs, le ministre a souligné qu’un couvre-feu peut-être décidé par les préfets.
Des éléments spéciaux
La France se prépare à faire face à tout type d’attaque. Vingt-huit centres de déminage "sont prêts à intervenir en cas de besoin", a ajouté Bernard Cazeneuve. La France dispose également de personnels capables de gérer des "risques chimiques" et "des risques radiologiques" et d’une "bombe sale", a souligné le ministre.
Ces mesures ont été prises à la suite des attentats qui ont fait 129 morts à Paris.