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Pierre N’Gahane, secrétaire général du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance (CIPD) a dévoilé les statistiques des 18 mois après la mise en place du Numéro vert "Stop djihadisme".
La menace du djihadisme est sérieuse, les attentats à Paris revendiqués par l’Etat Islamique qui ont fait 128 morts, le confirment. Le 20 septembre, la France s’est engagée dans les bombardements en Syrie sur les positions de Daesh et elle craint toujours de nouveaux attentats sur son sol. Le ministère de l’Intérieur a organisé jeudi dernier une journée d’étude en collaboration avec les associations qui œuvrent pour la prévention de la tentation du djihadisme chez les jeunes.
Pierre N’Gahane, secrétaire général du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance (CIPD) dévoile le bilan de ces quelques mois d’activité du Numéro vert contre le djihadisme. D’après lui, les autorités ont enregistré un peu plus de 3 000 signalements de cas de radicalisation à la fin du mois d’octobre.
Au total, le Numéro vert a enregistré plus de 7 000 signalements de personnes soupçonnées de radicalisation. Bien entendu, il y a des signalements de cas "faibles", voire "très faibles". Mais il y a également des signalements "forts". "Cela montre que le système français de détection des cas de radicalisation", se réjouit Pierre N’Gahane.
Dans le détail, il y a 20 % de mineurs, 30 % de femmes et 37 % de convertis. Pierre N’Gahane assure que le numéro vert a permis d’identifier des situations méconnues des services de police et de mobiliser les préfectures.
En ce qui concerne la prise en charge de cas de radicalisation et de cheminement vers le djihadisme, Pierre N’Gahane affirme que 620 familles, dont les enfants sont soupçonnés de radicalisation et de tentation de djihadisme sont accompagnées. En tout, 1 213 jeunes ont été repérés et recommandés auprès des associations afin d’être pris en charge. Le Numéro vert de prévention du djihadisme est le 08 00 00 56 96.