Plusieurs syndicats de médecins ont appelé à un "black friday" des blouses blanches vendredi toujours en signe de protestation contre la loi santé qui revient à l’Assemblée en deuxième lecture.
Les syndicats des médecins libéraux lancent un appel à une "Journée santé morte", un "blocage sanitaire", un "black Friday" pour protester le projet de loi de Marisol Touraine ainsi qu’au tiers payant généralisé.
Des blocages sérieux dans certaines villes
Généralistes, spécialistes et chirurgiens, par cette grève des médecins, qui se tiendra vendredi, veulent se faire entendre avant que le projet de loi santé ne retourne en deuxième lecture lundi à l’Assemblée nationale. D’autres professionnels comme les dentistes ou les infirmiers libéraux se sont joints à eux pour cette manifestation placée sous le signe de l’unité. En plus de la fermeture des cabinets, des opérations prévues dans les établissements privés seront annulées et les urgences pourront être redirigées vers l’hôpital public. "Il y aura des blocages sérieux dans certaines villes où les médecins sont extrêmement motivés", comme à Toulouse, Lyon ou Grenoble, a indiqué au Point Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Cette dernière "lutte" contre un texte visant à "réduire en miettes la médecine libérale et l’hospitalisation privée".
Le monde des libéraux est réveillé
Alors que le ministère de la Santé a affirmé avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour que chaque patient soit pris en charge dans de bonnes conditions, la Fédération hospitalière de France condamne ceux "qui font fi de leurs obligations". En conséquence, ils laisseront uniquement aux hospitaliers publics le soin de pourvoir aux besoins de santé des Français. En effet, la grève a pour objectif de démontrer clairement à toute la France que le monde des libéraux n’est pas endormi et ne laissera pas passer le projet de Marisol Touraine sans rien faire, a souligné Éric Henry, président du Syndicat des médecins libéraux.
Une grève sous différentes formes
La mobilisation se présentera différemment par des grèves des gardes, des opérations escargot des rassemblements à partir de vendredi et éventuellement une manifestation devant l’Assemblée lundi. Les manifestations se maintiendront "en fonction de ce top départ d’un mouvement unitaire massif", prévient Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Des démonstrations plus radicales seront également visibles comme l’appel à un arrêt d’activité de plusieurs jours lancé par le Bloc ou l’association de médecins UFML. Cette initiative vise à démontrer "ce qui se passera demain" avec l’application de la loi.