Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron s’est dit favorable à l’augmentation de la part du mérite dans la rémunération des fonctionnaires.
Ce mardi 10 novembre, au micro d’Europe 1, Emmanuel Macron a déclaré être favorable à "accroître la part de mérite" dans la rémunération des fonctionnaires. "Je pense qu’il faut accroître la part de mérite, la part d’évaluation, dans la rémunération de la fonction publique", a-t-il affirmé, soulignant qu’il s’agissait "d’une conviction personnelle". Le ministre s’est montré prudent en précisant qu’il n’était pas en train "d’annoncer une réforme du gouvernement".
Le ministre de l’Economie a cependant précisé que la performance des employés du secteur public ne pouvait être mesurée comme dans le privé. "La performance, quand on est fonctionnaire, ne se mesure pas forcément comme dans une entreprise", souligne-t-il. Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la fonction publique a également réagi favorablement à l’augmentation de la part du mérite dans la rémunération des fonctionnaires. "Evidemment il ne s’agit pas de conditionner leur traitement au mérite, mais leur régime indemnitaire", a tenu à préciser la ministre.
Emmanuel Macron est également revenu sur la polémique du "statut des fonctionnaires". "Je n’ai jamais dit que j’étais contre les fonctionnaires", s’est-il justifié. "J’ai dit qu’il me semblait important de réfléchir à la modernisation du cadre. On a besoin de fonctionnaires. C’est essentiel. On a besoin d’un statut de la fonction publique pour garantir la neutralité et leur impartialité", a-t-il expliqué.
@Europe1 @EmmanuelMacron comme quoi les bonnes idées de @christiandupuy et @De_Lavalette_B dépassent les clivages droite/gauche
— Alexandre Burtin (@alexandreburtin) 10 Novembre 2015
Le projet de loi Noé (Nouvelles opportunités économiques)
Tout au long de l’interview, le ministre a survolé son projet de loi Noé qui sera présenté en Conseil des ministres en janvier 2016. Il a pris soin de défendre sa réforme qui a pour objectif de moderniser l’économie française. "Il y a une grande transformation de notre économie", a-t-il estimé. "Il y a des pans entiers parfois menacés par le numérique, d’autres en train d’être transformés, d’autres qui sont en train de se créer", explique-t-il. Pour le ministre de l’Economie "l’investissement privé, c’est fondamental". Emmanuel Macron a souligné l’importance de l’entrepreneuriat individuel. "Nous sommes dans un système où devenir un salarié, c’est devenu très dur", a martelé le ministre. "Il faut qu’il y ait différentes formes d’entrée dans le monde du travail. Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes qui ont énormément de mal à entrer dans le salariat et à accéder à un CDI … Les jeunes, en particulier dans les quartiers défavorisés, veulent rentrer dans la vie active. Et si ça commence par un entrepreneuriat individuel, je préfère cela au chômage", lance le ministre.