Dans le cadre d’un essai clinique, l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a autorisé la greffe d’utérus C’est une première en France.
La transplantation d’utérus sera dorénavant possible en France. L’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’accorder une autorisation pour un essai clinique à une équipe du CHU de Limoges. Le protocole prévoit d’inclure huit femmes, qui recevront l’utérus de donneuses en état de mort cérébrale.
C’est une première en France, alors que la greffe d’utérus a déjà été effectué en Suède et a permis la naissance d’un enfant en octobre 2014. Ce type de transplantation reste l’unique espoir pour les femmes qui souhaitent avoir un enfant et qui souffrent d’infertilité d’origine utérine. D’après Tristan Gauthier, gynéco-obstétricien au CHU de Limoges et investigateur principal de l’essai interrogé par Le Monde, "la première greffe se fera au mieux fin 2016" et la première naissance n’aura pas lieu "avant fin 2018".
"La transplantation utérine, alternative devenue crédible depuis la naissance d’un enfant vivant en Suède, soulève donc un immense espoir", avait déjà estimé l’Académie de médecine, dans un rapport publié le 23 août 2015. Depuis 1999, l’équipe de Limoges s’est investie dans ce champ de recherche pour obtenir l’autorisation des autorités.