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Alors qu’il est accusé de laxisme par le Front national et de "singer" l’autorité par une partie de la droite, Manuel Valls a répliqué jeudi dans une longue missive publiée sur sa page Facebook.
Le premier ministre Manuel Valls ne s’est pas tu face aux accusations prononcées à son encontre. Dans une longue tribune publiée sur sa page Facebook, il a revendiqué jeudi soir l’autorité de son gouvernement et sa "constance" en la matière. Manuel Valls a été accusé de laxisme par le Front national et une partie de la droite reproche son attitude de "singer l’autorité".
Des individus en quête de sécurité
Le Premier ministre a d’abord défendu ce besoin de sécurité ressenti par les individus dans un monde en pleine transformation et face à des Etats-nations percutés de plein fouet par la mondialisation. Il a ajouté que les individus ressentent également un doute profond quant à la capacité des pouvoirs publics à agir dans l’intérêt de chacun. "Face à cela, il y a deux voies. La première : celle de ceux qui singent l’autorité, la dénaturent, versent dans le seul autoritarisme, par l’agitation des mots et la facilité des postures", écrit Manuel Valls, propos relayés par TF1.
L’attitude de la droite dénoncée
Manuel Valls dénonce ensuite cette attitude de l’extrême droite. "C’est souvent, et de plus en plus, l’attitude d’une partie de la droite, qui lui court après", souligne le Premier ministre. "Les tenants de cette vision disent défendre l’autorité, mais ne font que l’affaiblir", a-t-il poursuivi, en ciblant sans mentionner la droite et Nicolas Sarkozy. Le président du parti Les Républicains, dans une interview publiée mardi, avait en effet déclaré qu’il n’y avait "plus d’autorité de l’Etat en France" en critiquant la géolocalisation de son téléphone par un juge d’instruction marseillais qui a enquêté sur l’affaire Air Cocaïne.
Corriger les dérives du passé
Dans sa réplique, Manuel Valls défend une "seconde voie" que représenterait son gouvernement, "celle qui consiste à agir avec constance pour renforcer l’autorité". Il s’agit entre autres de corriger les dérives du passé tout en renforçant structurellement l’autorité. Le locataires de Matignon défend une "éthique de comportement", consistant en un "respect scrupuleux" de l’indépendance de la Justice.
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