L’Insee vient de publier son "Portrait social de la France" qui dévoile la baisse de la natalité en 2015. Le nombre de bébés en France a diminué de 2,75%.
C’est du jamais vu depuis 1999. Sur les neuf premiers mois de l’année 2015, la natalité en France a baissé de près de 2,75% par rapport à l’année dernière, note l’Insee dans son nouveau "Portrait social de la France", publié ce mercredi 4 novembre. Selon les données révélées par Le Parisien, entre janvier et septembre 2015, le nombre de naissances enregistrées est inférieur à celui des années précédentes. Depuis le début de l’année, 569 000 enfants ont vu le jour, contre 584 879 à la même époque l’an dernier, 581 976 en septembre 2013, et 589 407 en septembre 2012.
Selon les chercheurs, la hausse du chômage est le principal facteur de cette baisse de natalité en France mais aussi en Europe. "Cet impact n’est perceptible qu’en cas de forte dégradation du marché du travail", précise cependant l’Insee. Pour Eric Ciotti (Les Républicains), président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, la baisse de la natalité, "c’est la faute de la gauche". "La famille est devenue une cible du gouvernement. Les mesures fiscales qui ont été prises ont pesé sur les familles", a-t-il affirmé sur l’antenne Radio Classique.
Pour autant, la France est le seul pays d’Europe où le taux de fécondité demeure à la fois stable et élevé depuis 2006, malgré la crise économique. Avec 1,99 enfant par femme, la France devance en effet l’Irlande, la Suède, et la Grande-Bretagne, précise l’Insee. "Il faut se méfier des données brutes, surtout provisoires. Les variations d’une année et d’un mois sur l’autre ne sont pas toujours semblables", explique Isabelle Robert-Bobée, chef de la division enquêtes et études démographiques à l’Insee dans Le Parisien.