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Après l’échec des négociations entre la direction d’Air France et les syndicats représentatifs des pilotes, la direction de la compagnie aérienne a estimé vendredi que 2 900 emplois sont menacés de disparation en 2016 et 2017, ont déclaré les représentants syndicaux.
La situation au sein d’Air France interpelle le gouvernement. Après "l’échec des négociations" sur le plan Perform 2020, le Premier ministre Manuel Valls a appelé à la reprise des négociations. Jeudi, le conseil d’administration d’Air France-KLM a donné accord pour l’application d’un plan B qui sera un "plan de restructuration alternatif".
Après tout ce bouleversement, la direction d’Air France a estimé vendredi, à 2 900 le nombre d’emplois menacés de disparition en 2016 et 2017. Cela n’exclut pas pour autant un éventuel recours à des départs contraints, a-t-on appris auprès de représentants syndicaux. "Le nombre de postes supprimés sera de 300 pilotes, 700 PNC (les hôtesses et stewards) et 1 900 au sol", a précisé l’un d’entre eux. Une autre source au sein du conseil d’administration du groupe Air France a affirmé que le chiffre de 2 900 représente une estimation du sureffectif en 2017.
Trois syndicats (CGT, FO et Unsa) ont lancé un appel à la grève pour lundi afin de contester les menaces qui pèsent sur l’emploi dans l’entreprise. La direction veut "privilégier les départs volontaires" et recourir de façon "exceptionnelle" et "en dernier recours" à des départs non volontaires", a simplement déclaré Alexandre de Juniac actuel président-directeur général d’Air France-KLM cité par le JDD.