La ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a dévoilé ce mercredi la réforme du brevet. Elle a annoncé une refonte du diplôme avec plus de contrôle continu ainsi que la tenue d’"une cérémonie républicaine de remise des brevets".
L’importance du Brevet
Dans une interview avec le journal le Parisien, la ministre de l’éducation a rappelé que "Le brevet est un vrai diplôme qui donne accès à certains concours de la fonction publique". Elle a estimé que c’est important de maintenir le brevet qui est une première expérience pour les élèves français. "Je veux même accorder toute son importance à ce rite de la fin de la scolarité obligatoire", a-t-elle souligné.
Le ministère de l’éducation souhaite alors célébrer la fin de la scolarité obligatoire. "Elle aura lieu chaque premier mercredi qui suit la rentrée des classes", a précisé la ministre. La première célébration aura lieu le 7 septembre 2016. "Il s’agit de faire revenir les élèves sur le lieu de leur réussite, qu’ils puissent être applaudis en présence des élus locaux et des parents, par les collégiens plus jeunes. Comme autrefois le certificat d’études, on renoue avec la célébration du premier diplôme.", a soutenu la ministre.
La réforme introduit un nouveau système d’évaluation
La réforme du brevet annoncée par la ministre prévoit également des évaluations sur l’acquisition de huit grandes compétences du socle commun, selon qu’elle sera insuffisante (10 points), fragile (20 points), satisfaisante (35) ou très bonne (50).
Selon les explications de la ministre, "Les professeurs principaux auront un rôle à jouer pour avoir un regard global sur la maîtrise du socle commun de compétences que chaque élève doit maîtriser à la fin de sa scolarité obligatoire.". Ce nouveau système implique donc une plus grande communication entre les enseignants. Ils devront "travailler ensemble sur des projets et, au moment de l’évaluation, de porter des regards croisés sur l’élève pour déterminer ses compétences".
Avec cette réforme, la part du contrôle continu dans la note finale va augmenter, passant de 44% à 57%. Ainsi, le contrôle final diminue d’importance et comptera pour seulement 300 points sur 700. Il y aura donc 100 points pour l’épreuve écrite de français, d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, 100 pour l’épreuve écrite de mathématiques, sciences et vie de la terre, physique-chimie et technologie. En oral, qui compte pour 100 points, le candidat présentera pendant 15 minutes un projet interdisciplinaire.