Les principaux mouvements des syndicats de professeurs lancent un appel à un mouvement de grève ce jeudi pour contester la réforme qui doit entrer en vigueur en septembre prochain et portée par Najat Vallaud-Belkacem.
Les syndicats de professeurs descendront dans la rue à partir de jeudi pour protester contre la réforme du collège qui sera appliquée à partir de la rentrée 2016.
Une manifestation en octobre
Des rassemblements auront lieu à Paris et en province, avant une manifestation en octobre contre la réforme du collège portée par la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. "Pour nous, la priorité, c’est ce 17 septembre", a indiqué il y a peu Roland Hubert, co-secrétaire général du SNES que cite 20 Minutes. Alors que la grève de juin avait déjà regroupé moins de manifestants que celle de mai, certains doutent que les profs veulent annuler leurs cours quelques jours à peine après la rentrée. D’autant plus que sur Twitter, où ont débattu adversaires et partisans avant l’été, sous le mot-clé #college2016, l’intensité semble avoir diminué en ce début septembre.
Non à l’interdisciplinarité
Le SNES qui réclame un changement des textes, déjà publiés au Journal officiel refuse également l’autonomie accrue des établissements. Le syndicat majoritaire dans le secondaire estime que cette situation creusera le fossé entre les "bons" et les "mauvais" établissements, et donnerait plus de pouvoir au principal, au détriment de l’équipe pédagogique. Parmi les contestations des syndicats réfractaires à la réforme du collège figure l’interdisciplinarité imposée, dans un pays où la journée de classe au collège a toujours été divisée en tranches.
La crainte d’"une fuite vers le privé"
Les syndicats appréhendent entre autres la crainte d’"une fuite vers le privé" qui est également censé appliquer la réforme, du moins les établissements sous contrat. La direction de l’enseignement catholique, le syndicat majoritaire du privé (la Fep-Cfdt) et la fédération des parents d’élèves (Apel) se disent favorables à la réforme en émettant néanmoins quelques réserves face aux textes du ministère. Dans le public, deux syndicats minoritaires, le SE-Unsa et le Sgen-CFDT, appuient le "nouveau collège". Le Sgen-CFDT, par exemple, juge le plan de formation des enseignants prévu par le ministère d’insuffisant et tardif.