Une consultation se fera auprès des salariés de l’usine Smart France à Hambach, à Moselle, ce vendredi 11 septembre. Elle portera surtout sur la rémunération de leur temps de travail.
Travailler provisoirement pour 39 heures
Un vote consultatif auprès des 800 salariés de l’usine Smart France à Hambach, en Moselle , a été décidé suite à une négociation entre la direction et le syndicat . La filiale du groupe allemand Daimler a en effet proposé un nouveau plan de à ses rémunération du temps de travail salarié s. Ce plan se r éalis era en plusieurs étapes afin d’éviter aux travailleurs de Smart France des licenciements à motif économique. Ainsi, Smart voudrait passer de 35 à 37 heures hebdomadaires, à partir du début octobre. Vers 2016 à 2018, le constructeur automobile souhaiterait monter à 39 heures avant de revenir finalement à 37 heures en 2019 et aux 35 heures en 2020. Une réduction des RTT est également demandée aux cadres.
Les rémunérations proposées par Smart France
Pour veiller à l’intérêt des salariés, Smart France propose en échange une hausse de 120 euros bruts du salaire ainsi qu’une prime exceptionnelle de 1.000 euros versée en deux fois sur deux ans. La société automobile promet dans la foulée l’embauche de 50 intérimaires en CDI, entre octobre 2015 et la fin 2017. Bien entendu, le groupe se défend de tout chantage par rapport à l’emploi. "Aujourd’hui, on est dans une mesure de l’ordre du préventif. On est dans une situation qui est plutôt favorable. C’est vraiment dans ce schéma-là qu’on s’inscrit, et pas dans une menace à la délocalisation. On veut agir maintenant pour se préparer au mieux pour l’avenir", fait valoir Philippe Steyer, directeur des ressources humaines de Smart France .
Les avis partagés des ouvriers, le référendum tranchera
Les salariés de l’usine concèderont-ils à travailler 39 heures pour n’être payés que sur 37 heures en échange d’u n maintien d’emploi jusqu’en 202 0 ? C’est ce que cette consultation va déterminer. Un référendum sera réalisé sur la question, ce vendredi 11 septembre. Les salariés devront donner leurs avis sur la proposition d’abandon provisoire des 35 heures habituelles de temps de travail. Bien entendu, les avis sont mitigés au se in de la boîte. Si un ouvrier se dit contre la mesure avec 7,50 euros pour quatre heures supplémentaires par semaine, un autre hésite. "C’est difficile. Si on ne signe pas, qu’est-ce qu’on va devenir ? Est-ce qu’on va exister encore longtemps ? Je ne sais pas", déclare d’ailleurs cette ouvrière qui sait bien que Smart France à Hambach est concurrencée par le site slovène du groupe