A l’heure où la polémique s’instaure auprès des enseignants concernant la réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem estime qu’un "malentendu s’est installé". Selon la ministre, toutes les décisions autour de la réforme ne viennent pas d’en haut mais des observations réalisées sur le terrain.
Une question de malentendus
Certains enseignants ont prévu une grève contre la réforme du collège, à partir du mois de septembre. Pour répondre à ce mécontentement, Najat Vallaud-Belkacem tempère qu’il y a tout simplement un malentendu concernant le sujet. "On oublie trop souvent que cette réforme a été concertée longuement avant d’être adoptée. Un malentendu s’est installé, comme si tout venait d’en haut alors que chaque mesure a été inspirée par le terrain", explique alors la ministre de l’Education. Par ailleurs, Najat Vallaud-Belkacem rappelle que le projet a été préparé depuis la loi de refondation 2013, avec les organisations syndicales.
Cependant, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a révélé il y a une semaine qu’il y aura une réunion intersyndicale le 1er septembre. Les initiateurs de cette réunion seront les organisations hostiles à la réforme. Cette assemblée étudiera la tenue d’une nouvelle grève en septembre ainsi qu’une manifestation en octobre si jamais "le dossier n’est pas clos."
Soucieuse de la collaboration de tous les acteurs pédagogiques, Najat Vallaud-Belkacem rassure que le système des notes pour les évaluations restera toujours en place. "Il y aura toujours des notes. En revanche, la façon dont on note et ce qu’on note va évoluer. L’évaluation doit être plus claire, plus exigeante, mieux comprise des parents et des élèves.", indique-t-elle. Par rapport à ces évaluations, Najat Vallaud-Belkacem prévoit une présentation au mois d’octobre d’"un nouveau brevet des collèges". A cela s’ajoute, l’apprentissage d’une deuxième langue étrangère pour les collégiens à partir de la 5ème, dès la rentrée 2016.
Par rapport à la revalorisation du salaire des enseignants, Najat Vallaud-Belkacem déclare qu’une hausse est prévue "dans les deux ans qui viennent. Cela fait actuellement l’objet de négociations avec les organisations syndicales". Pour rappel, 855.000 enseignants vont effectuer leur rentrée ce lundi, un jour avant celle des plus de 12 millions d’élèves dans toute la France.