A partir du 1er septembre 2015, les bus seront obligatoirement munis d’éthylotests antidémarrage (EAD). Ainsi les conducteurs devront souffler pour pouvoir mettre en marche le moteur.
Les EAD seront prochainement présents sur tous les véhicules de transports publics à partir du 01er septembre 2015. La décision, qui avait été prise en 2010 pour les bus et cars neufs transportant des enfants, vient de s’étendre à tous les modes de transports publics. "On est de loin le premier pays au monde en nombre de véhicules de transport en commun équipés", confirme Charles Mercier-Guyon, médecin du Centre d’études et de recherches en médecine du trafic. Ainsi pour faire fonctionner le bus, le chauffeur devra souffler sur l’éthylotest. Inséré au système de démarrage, l’EAD bloque ce dernier si l’alcoolémie est élevée.
L’EAD n’est pas encore adopté par les particuliers
Cette décision survient après la montée de la courbe de la mortalité routière de plus de 3.8% en 2015. Malheureusement, ce dispositif EAD n’est pas encore appliqué aux particuliers. Les associations de sécurité routière et d’automobilistes aimeraient pourtant que les éthylotests soient prescrits à l’ensemble des conducteurs. Malheureusement, la pratique n’est pas encore étendue malgré la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Loppsi 2) de 2011. En effet, de 2004 à 2011, seules 400 personnes condamnées pour délit alcoolique ont accepté d’installer l’EAD tout en suivant un accompagnement psychologique qui s’étend de 6 mois à 3 ans.
Les facteurs bloquants à l’expansion de l’EAD
Par ailleurs, la France doit faire face à un autre problème d’envergure. Il s’agit du laxisme par rapport aux "sanctions EAD" prononcées. Malgré une intégration évidente à la Loppsi, ceux qui se font attraper suite à ces éthylotests ne font pas l’objet d’une poursuite effective. En effet, cela implique un suivi compliqué, une homologation technique, une protection des données et bien d’autres encore. Cependant, le principal problème est le manque de centres installateurs. Stéphane Vialettes révèle qu’il n’y a qu’"environ 35 sur tout le territoire, contre 400 pour les autocars". Un fait qui favorise encore et toujours la mortalité liée aux accidents de la route en raison de l’alcool.