Le virus "zika", un virus proche de la dengue et du chikungunya, arriverait en métropole, a révélé un rapport du Haut Conseil de la santé publique. Ce virus se transmet par le moustique tigre.
La vigilance est de mise. Comme indiqué dans un rapport publié lundi par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), toutes les conditions sont réunies pour une arrivée d’un nouveau virus, le zika en France métropolitaine.
Un virus identifié en Ouganda
Le virus "zika" a été identifié pour la première fois en 1947 dans une forêt en Ouganda d’où il a puisé son nom. En 2007, il a causé une première épidémie dans les îles Yap en Micronésie avant de se répandre en 2013-2014 en Polynésie française, puis au Brésil depuis début 2015. Ce virus cousin de la dengue et du chikungunya se transmet par des moustiques du genre Aedes, dont le moustique tigre, qui répandent également la dengue et le chikungunya.
Un patient contaminé par le virus zika peut présenter de la fièvre, des douleurs musculaires et des éruptions cutanées, ainsi que des complications neurologiques. Pour l’instant, aucun traitement ni aucun vaccin n’est disponible pour traiter cette infection mal connue.
Les départements colonisés par le moustique tigre
Dans son rapport relayé par RTL ce lundi, le HSCP reconnaît que "les conditions pour une transmission autochtone du virus zika sont réunies dans les départements (métropolitains) où le moustique vecteur est présent", soit dans les départements déjà colonisés par le moustique tigre. Ces derniers s’élevaient à 20 en juin dernier dont la majorité se trouvait dans le sud-est et le sud-ouest de la France, sauf dans le Rhône, l’Isère et la Saône-et-Loire. Les auteurs du rapport estiment que la propagation du virus zika pourrait ressembler à celle du chikungunya, avec le départ des vacanciers dans des zones où sévit le virus.
Renforcer les mesures de lutte antivectorielle
Près de 32 000 personnes étaient touchées par l’épidémie de 2013-2014 en Polynésie française, estime le HCSP. Pour limiter le risque de contamination de ce virus proche de la dengue et du chikungunya, le Haut Conseil de la santé publique préconise un renforcement des mesures de lutte antivectorielle. Parmi elles figure l’isolement des cas suspects ou confirmés pendant la période fébrile sous moustiquaire ou dans un local avec fenêtres fermées. Et ce, afin d’éviter que de nouveaux moustiques ne contaminent d’autres personnes.