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Le Premier ministre Manuel Valls n’a pas tardé à répondre ce lundi aux critiques sur le manque de volonté de l’Etat quant au renforcement de la sécurité routière. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazaneuve, l’ a épaulé et a indiqué que "Beaucoup d’efforts ont été faits" en la matière.
Réponse du berger à la bergère, ou plutôt de Manuel Valls au rapport sur les critiques concernant la mise en œuvre de la sécurité routière. Ce lundi 10 août à Moustiers-Sainte-Marie, le Premier ministre français a lancé qu’ "Il faut éviter les polémiques stériles". Et ce, avant d’ajouter que "La lutte contre l’insécurité routière et toutes ses causes est une priorité pour nous", contrairement à ce que le rapport rédigé par l’Inspection générale de l’administration (IGA) a annoncé.
Répondant au rapport publié sur le JDD dimanche, le Chef du gouvernement indique que l’Etat déploiera cet été 4.200 policiers et gendarmes supplémentaires pour renforcer la sécurité routière en France. Manuel Valls souligne alors que l’objectif gouvernemental d’ici 2020 est de réduire "sous la barre des 2.000 " par an le nombre des morts sur les routes de France.
Concernant ce rapport, Bernard Cazaneuve, a indiqué qu’il a été réalisé à la demande de Manuel Valls en janvier 2014 et a été rendu au gouvernent en juillet 2014. Depuis, de nombreuses mesures ont déjà été prises, a laissé entendre le ministre de l’Intérieur. C’est le cas, entre autres, du renforcement de la lutte contre l’alcool et les stupéfiants au volant, l’intensification des contrôles, l’interdiction des oreillettes. Elles n’auraient pas pu être mises en œuvre sans la collaboration des ministères concernés.
"Beaucoup d’efforts ont été faits et beaucoup de résultats ont été obtenus", a déclaré Bernard Cazaneuve. Pour le ministre, la réduction du taux de mortalité routière parle d’elle-même. Il a toutefois reconnu que les "chiffres ne sont pas bons" depuis 2014. Les statistiques du mois de mai établissent à 265 le nombre de morts sur les routes de France, selon la Sécurité routière.