La politique de sécurité routière est remise en question dans un rapport de l’Inspection général de l’administration. L’implication voire la collaboration entre les ministères concernés dans ce domaine est surtout pointée du doigt.
La politique de sécurité routière en France laisse à désirer. C’est en quelque sorte ce qu’un rapport rédigé par un haut fonctionnaire de l’Inspection générale de l’administration (IGA) à la demande de Manuel Valls en 2014, a voulu entendre. Ce rapport qui n’est pourtant pas encore rendu public remet en question "la mauvaise gestion et le manque d’investissements" des politiciens français en matière de sécurité routière.
Dans rapport qui fait référence aux résultats des pays voisins, l’on indique que "Le pilotage au plan central de la politique de sécurité routière n’est pas suffisamment perçu. Le dispositif est dispersé entre de très nombreux acteurs y compris au sein de l’Etat. Lorsque le pilotage ne se situe pas au plus haut niveau de l’Etat, la responsabilité est diluée". Apparemment, "des progrès sont encore possibles".
Parmi les obstacles à surmonter dans ce domaine figure la remise sur pied du comité interministériel de sécurité routière qui depuis trois ans fait défaut. Il importe ainsi qu’une collaboration existe entre les ministères de l’intérieur et de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Il est également question d’addictions au volant dont la lutte n’avance pas, et de poursuite "d’une minorité de délinquants routiers multirécidivistes".
Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, confirme ce "manque de concertation des ministères" concernés par ce problème. Le ministre de l’Intérieur a certes pris l’initiative d’appliquer de nouvelles mesures de sécurité routière depuis le début du mois de juillet, pourtant la limitation de vitesse à 80km/h sur les routes secondaires n’est pas encore appliquée.