Le texte reconnaissant le burn-out comme maladie professionnelle a été retiré par le Sénat. Le ministre du Travail François Rebsamen tente de nuancer en indiquant que la reconnaissance ne sera pas "systématique".
La loi Rebsamen relatif au dialogue social est débattue cette semaine. Ce texte doit réformer le dialogue entre salariés, syndicats et patronat dans les entreprises. Lors de son passage au Sénat lundi, un article avait été retoqué par les sénateurs qui avaient supprimé la possibilité de reconnaître le burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel, comme maladie professionnelle. Pourtant 3 millions de français sont potentiellement touchés par le stress et l’épuisement au travail.
Le texte a été mis en place par l’Assemblée Nationale lors de la première lecture sur le projet de loi sur le dialogue social. D’ailleurs, le gouvernement devrait réintroduire la reconnaissance du burn-out d’ici à jeudi à l’Assemblée nationale en vue de l’adoption définitive du projet de loi.
Ce mercredi, le ministre du Travail François Rebsamen a précisé que la loi sur le dialogue social comprendra "un début de reconnaissance" du burn-out, mais ce syndrome d’épuisement professionnel ne figurera pas "au tableau des maladies professionnelles".
Sur Europe 1, le ministre a souligné que le burn-out peut exister toutefois il ne peut être considéré comme maladie professionnelle. Le ministre d’avancer que le burn-out n’est pas uniquement lié au poste de travail. "Dès fois c’est dû au travail, dès fois il y a des causes personnelles", explique-t-il. "Et donc j’ai renvoyé à des commissions régionales qui pourront, quand il y a des cas très précis, y répondre", a-t-il ajouté. Ainsi, la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle ne sera "pas systématique".